4.3 Données financières du Groupe BPCE

 

4.3.1 Résultats du Groupe BPCE (1)

 

 

Le Groupe BPCE présente des revenus publiés en croissance de 14,1 % à 25,7 milliards d’euros par rapport à 2020 et un résultat net de 4 milliards intégrant la continuité de la transformation du Groupe.

en millions d’euros

Groupe BPCE

2021

2020 pf

Var. 2021/2020 pf

(M€)

(%)

Produit net bancaire

25 716

22 540

3 176

14,1 %

Frais de gestion

(17 840)

(16 644)

(1 196)

7,2 %

Résultat brut d’exploitation

7 876

5 896

1 980

33,6 %

Coefficient d’exploitation

69,4 %

73,8 %

-

- 4,5 pts

Coût du risque

(1 783)

(2 998)

1 215

(40,5 %)

Quote-part résultat des entreprises MEE

212

227

(15)

(6,6 %)

Gains ou pertes sur autres actifs

(82)

(144)

62

(43,1 %)

Résultat avant impôt

6 224

2 982

3 242

x2,1

Impôts sur le résultat

(1 946)

(1 045)

(901)

86,2 %

Part. ne donnant pas le contrôle (intérêts minoritaires)

(280)

(191)

(89)

46,4 %

RÉSULTAT NET PART DU GROUPE – HORS CONTRIBUTION NETTE DE COFACE

3 998

1 745

2 252

X2,3

Contribution nette de Coface

5

(136)

141

ns

RÉSULTAT NET PART DU GROUPE

4 003

1 610

2 393

X2,5

 

Au 31 décembre 2021, le produit net bancaire du Groupe BPCE s’établit à 25,7 milliards d’euros en forte hausse par rapport à 2020, traduisant une activité soutenue et un rebond de l’ensemble des métiers du Groupe dans un contexte de sortie progressive de la crise sanitaire. L’activité commerciale de la banque de détail, notamment au travers des réseaux, affiche un très bon niveau de performance ainsi que les métiers de l’Assurance, des Solutions et Expertises Financières et Paiements. Cette dynamique est également observée sur le pôle Global Financial Services.

La Banque de proximité et Assurance affiche un produit net bancaire en hausse de 6,3 %, à 17,5 milliards d’euros, grâce à la performance d’un modèle solide ancré au cœur des territoires en dépit d’un contexte de taux bas qui pèse sur les encours de crédit et d’un environnement encore marqué par des restrictions liées à la pandémie du Covid-19.

Les encours de crédit ont augmenté de 6,2 % sur un an à 650 milliards d’euros à la fin décembre 2021, dont 7,6 % de hausse des crédits à l’habitat, 7,0 % pour les crédits à la consommation et 5,5 % pour les crédits à l’équipement.

À fin décembre 2021, les encours d’épargne de bilan hors l’encours d’épargne réglementée centralisé s’établissent à 553 milliards d’euros (+ 6,0 %) et les dépôts à vue enregistrent une hausse de 7,1 % sur un an.

Le produit net bancaire du pôle Global Financial Services est en progression de 26,3 % à 7,6 milliards d’euros (28,3 % à change constant) tirée par la croissance des revenus de la Gestion d’actifs et de fortune de 21,5 % (23,7 % à change constant) à 3,9 milliards euros et par les revenus de la Banque de Grande Clientèle qui ressortent en hausse de 31,8 % (33,7 % à change constant) à 3,7 milliards d’euros par rapport à 2020. Les revenus de la gestion d’actifs ont été tirés par la forte hausse des commissions de gestion (sur l’ensemble des zones), des commissions de surperformance (essentiellement en Europe) et des produits financiers. Parallèlement, les revenus de l’épargne salariale sont en augmentation significative de 11,1 % sur un an bénéficiant notamment d’un niveau croissant de commissions de gestion financière et ceux de la gestion de fortune en hausse de 4,3 %. Les revenus de la Banque de Grande Clientèle ont bénéficié du rebond des revenus de Global Markets (principalement au niveau de Global Equity), et du dynamisme de l’activité de Distribution & Portfolio Management et du M&A.

Les frais de gestion s’élèvent à - 17,8 milliards d’euros, en progression de 7,2 % par rapport 2021 (+ 7,2 % retraités de la contribution au Fonds de résolution unique). Cette évolution est en lien avec la croissance des revenus des métiers du Groupe et avec l’objectif d’accompagner et répondre aux besoins de la clientèle, tout en poursuivant la politique de réduction des coûts grâce à l’optimisation de la performance opérationnelle et la stricte maîtrise des charges.

(1)

L’information sectorielle est retraitée des impacts de la contribution nette de Coface désormais isolée dans la présentation du compte de résultat en résultat net part du groupe de + 5 millions d’euros en 2021 et - 136 millions d’euros en 2020.

 

Les coûts de transformation du Groupe liés à des opérations créatrices de synergies comme les fusions d’établissements et les migrations de plates-formes informatiques en vue de la transformation digitale sont intégrés dans les frais de gestion. Retraités de ces éléments, les frais de gestion affichent une progression de + 7,4 %.

Les frais de gestion de la Banque de proximité et Assurance y compris les coûts de transformation, s’inscrivent en hausse de 2,1 % en lien avec le développement de ses activités et affiche un effet ciseaux positif.

L’essentiel de la hausse des frais de gestion des métiers du Groupe se concentre sur Global Financial Services avec + 17,3 % incluant l’activité de la Gestion d’actifs et de fortune (+ 18,7 %) et de la Banque de Grande Clientèle (+ 15,7 %) en lien avec leur performance.

Les effectifs du Groupe s’établissent à 99 900 collaborateurs au 31 décembre 2021, en légère baisse de 0,4 % par rapport à 2020.

Le résultat brut d’exploitation s’établit à près de 7,9 milliards d’euros en 2021, en hausse de 33,6 % par rapport à 2020. Le coefficient d’exploitation s’établit à 69,4 % en 2021, soit une amélioration de 4,5 points par rapport à 2020, et à 67,7 % après retraitement des éléments exceptionnels (- 4,2 points par rapport à 2020).

Le coût du risque du Groupe BPCE s’élève à - 1,8 milliard d’euros, en baisse de 40,5 % par rapport à 2020 en raison d’une amélioration de la situation économique par rapport un 2020 qui était fortement impacté par la crise du Covid-19 pour l’ensemble des métiers. Rapporté aux encours de crédit à la clientèle, le coût du risque du Groupe BPCE est de 23 points de base en moyenne annuelle vs 41 points en 2020.

Le taux d’encours douteux sur les encours bruts représente 2,4 % au 31 décembre 2021, en baisse par rapport à 2020. Par ailleurs, le taux de couverture des créances douteuses y compris les sûretés relatives aux encours dépréciés s’établit à 69,8 % au 31 décembre 2021 contre 69,1 % au 31 décembre 2020.

Dans la banque de détail, le réseau Banque Populaire présente un coût de risque rapporté aux encours de 27 points de base (34 points de base en 2020) et le réseau Caisse d’Epargne de 18 points de base (30 points de base en 2020). Le coût du risque est également en forte baisse au niveau de la Banque de Grande Clientèle avec un coût du risque rapporté aux encours de 27 points de base en 2021 (126 points de base en 2020).

Les gains ou pertes sur autres actifs s’élèvent à - 82 millions d’euros, dont - 84 millions d’euros en lien avec H20.

Le résultat avant impôt ressort en forte hausse à 6,2 milliards d’euros, soit une croissance 3,2 milliards d’euros par rapport à 2020.

Les impôts sur le résultat du Groupe s’élèvent à - 1 946 millions d’euros, en hausse de 86,2 % comparé à l’année 2020. La hausse est principalement liée à la hausse du résultat avant impôt, toutefois compensée par la baisse du taux d’imposition de droit commun français sur l’exercice 2021.

La contribution de Coface, isolée dans la présentation du compte de résultat, affiche 5 millions d’euros de résultat net en 2021.

Le résultat net part du groupe s’établit à 4 003 millions d’euros, en progression de 2,4 milliards d’euros par rapport à 2020.

Le ratio de Common Equity Tier 1 s’élève à 15,8 % au 31 décembre 2021 à comparer à 16,0 % au 31 décembre 2020.

Plusieurs éléments exceptionnels ont eu une incidence sur le ratio de Common Equity Tier 1 en 2021 :

•

l’opération de rachat des minoritaires de Natixis (- 74 points de base) ;

•

la mise en œuvre de CRR2 au 30 juin 2021 (- 14 points de base) ;

•

la déduction au titre des exigences complémentaires Pilier II de l’insuffisance de provisionnement des prêts non performants octroyés avant le 26 avril 2019 (- 12 points de base) ;

•

la cession de la CNP (+ 14 points de base).

L’évolution du ratio de Common Equity Tier 1 sur l’année 2021 s’explique également par :

•

la croissance des fonds propres Common Equity Tier 1, portée notamment par les résultats mis en réserve (+ 85 points de base) et la collecte de parts sociales (+ 25 points de base) ;

•

l’augmentation des risques pondérés liés à l’activité (- 54 points de base).

À 15,8 %, le ratio de Common Equity Tier 1 du Groupe BPCE au 31 décembre 2021 est nettement supérieur au seuil d’exigences réglementaires définies par la Banque centrale européenne (BCE) lors du Supervisory Review and Évaluation Process (SREP) 2021. Le ratio de solvabilité global s’élève à 18,7 % au 31 décembre 2021, supérieur au seuil minimum d’exigences de la BCE.

La capacité totale d’absorption des pertes TLAC s’élève à 109,4 milliards d’euros à fin décembre 2021. Le ratio de TLAC atteint 24,8 % au 31 décembre 2021 contre 23,6 % au 31 décembre 2020, pour un objectif de 21,5 % à début 2019 défini dans le plan stratégique 2024.

Le ratio de levier s’établit à 5,8 % au 31 décembre 2021 contre 5,6 % au 31 décembre 2020.

Les réserves de liquidité totales du Groupe BPCE s’élèvent à 329 milliards d’euros au 31 décembre 2021, dont 107 milliards d’euros d’actifs disponibles éligibles au refinancement banques centrales, 41 milliards d’euros de titres éligibles au ratio LCR et 181 milliards d’euros de liquidités placées auprès des banques centrales.

Le stock de refinancement court terme est de 112 milliards d’euros au 31 décembre 2021 contre 106 milliards d’euros au 31 décembre 2020.

Au 31 décembre 2021, les réserves de liquidité totales du Groupe BPCE couvrent 247 % du total des encours de refinancement court terme et des tombées court terme des dettes à moyen-long terme (contre 246 % à fin 2020).

Le Liquidity Coverage Ratio (LCR) se situe bien au-dessus des exigences règlementaires de 100 %, à 158 % en moyenne des LCR de fin de mois du 4e trimestre 2021.

 

4.3.2 Métiers du Groupe

 

 

L’organisation du Groupe BPCE s’articule autour de deux métiers :

La Banque de proximité et Assurance, au cœur de la transformation, inclut :

•

le réseau Banque Populaire, regroupant les quatorze Banques Populaires et leurs filiales, le Crédit Maritime Mutuel, les sociétés de caution mutuelle ;

•

le réseau Caisse d’Epargne, constitué des quinze Caisses d’Epargne ;

•

le sous-pôle Solutions et Expertises Financières (SEF), regroupant les métiers de financements spécialisés : l’affacturage, le crédit-bail, le crédit à la consommation, les cautions & garanties financières et l’activité « titres retail » mais également Socfim, BPCE Solutions Immobilières et Pramex ;

•

l’Assurance, au service des réseaux du Groupe BPCE et de leurs clients ;

•

les Paiements, proposant des solutions de paiement et de prépayé, en commerce de proximité, par internet et par mobile.

•

les Autres Réseaux, comprenant Oney Bank et la Banque Palatine.

Le Global Financial Services, constitué de deux sous-pôles de Natixis :

•

La Gestion d’actifs et de fortune :

–

la Gestion d’actifs, présente sur les différents marchés internationaux, réunit les expertises de sociétés de gestion et de distribution,

–

la Gestion de Fortune, « Natixis Wealth Management » propose des solutions patrimoniales et financières adaptées aux besoins des grands investisseurs privés ;

l’épargne salariale, « Natixis Interépargne » premier acteur de la tenue de compte d’épargne salariale en France.

•

La Banque de Grande Clientèle :

la Banque de Grande Clientèle, conseille et accompagne les entreprises, les investisseurs institutionnels, les compagnies d’assurance, les banques, les entités du secteur public et le financement de l’industrie du cinéma.

Le pôle Hors métiers regroupe notamment :

•

la contribution de l’organe central et des holdings du Groupe ;

•

les activités gérées en extinction du Crédit Foncier et de BPCE International ;

•

les activités transverses ;

•

les éléments relatifs aux dépréciations de valeur des écarts d’acquisition et aux amortissements des écarts d’évaluation, ces éléments relevant de la stratégie d’acquisition de participations menée par le Groupe ;

•

la contribution au Fonds de résolution unique.

L’information sectorielle tient également compte de l’évolution des règles de refacturation par BPCE SA des charges comptabilisées au titre de ses missions d’organe central intervenue fin 2020. En conséquence et à des fins de comparaison, les comptes de résultat 2020 des pôles Banque de proximité et Assurance et Hors métiers ont été retraités.

 

4.3.3 Compte de résultat par secteur

 

en millions d’euros

Banque de proximité

et Assurance

Global Financial

Services

Hors métiers

Groupe BPCE

2021

2020 pf

2021

2020 pf

2021

2020 pf

2021

2020 pf

Produit net bancaire

17 502

16 460

7 571

5 997

643

84

25 716

22 540

Frais de gestion

(11 034)

(10 807)

(5 276)

(4 498)

(1 530)

(1 339)

(17 840)

(16 644)

Résultat brut d’exploitation

6 468

5 652

2 295

1 499

(887)

(1 255)

7 876

5 896

Coefficient d’exploitation

63,0 %

65,7 %

69,7 %

75,0 %

ns

ns

69,4 %

73,8 %

Coût du risque

(1 566)

(2 042)

(170)

(846)

(47)

(110)

(1 783)

(2 998)

Quote-part résultat des entreprises MEE

45

4

12

11

155

212

212

227

Gains ou pertes sur autres actifs

(14)

10

(70)

(45)

2

(109)

(82)

(144)

Variation de valeur des écarts d’acquisition

 

 

 

 

 

 

 

 

Résultat avant impôt

4 933

3 624

2 067

619

(775)

(1 261)

6 224

2 982

Impôts sur le résultat

(1 414)

(1 175)

(546)

(181)

14

312

(1 946)

(1 045)

Part. ne donnant pas le contrôle (intérêts minoritaires)

(74)

(116)

(271)

(186)

66

111

(280)

(191)

RÉSULTAT NET PART DU GROUPE – HORS CONTRIBUTION NETTE DE COFACE

3 444

2 332

1 250

252

(696)

(839)

3 998

1 745

Contribution nette de Coface

 

 

 

 

5

(136)

5

(136)

RÉSULTAT NET PART DU GROUPE

3 444

2 332

1 250

252

(691)

(974)

4 003

1 610

 

Le produit net bancaire des deux pôles métiers du Groupe est en croissance de 11,7 % par rapport à 2020 soutenue par l’amélioration de l’environnement économique.

Le poids relatif du produit net bancaire de la Banque de proximité et Assurance par rapport à celui généré par l’ensemble des métiers du Groupe est de 70 %, celui du Global Financial Services de 30 %.

 

4.3.4 Banque de proximité et Assurance

 

en millions d’euros

Banques

Populaires

Caisses

d’Epargne

Solutions

Expertises

Financières

Assurance

Paiements

Autres

réseaux

Banque de

proximité et

Assurance

Variation

2021

2020

pf

2021

2020

pf

2021

2020

pf

2021

2020

pf

2021

2020

pf

2021

2020

pf

2021

2020

pf

(M€)

(%)

Produit net bancaire

6 867

6 315

7 240

6 917

1 200

1 134

964

904

489

430

741

760

17 502

16 460

1 042

6,3 %

Frais de gestion

(4 354)

(4 242)

(4 614)

(4 549)

(634)

(604)

(515)

(490)

(425)

(386)

(492)

(537)

(11 034)

(10 807)

(227)

2,1 %

Résultat brut d’exploitation

2 513

2 072

2 625

2 369

566

530

450

415

65

43

249

223

6 468

5 652

815

14,4 %

Coefficient d’exploitation

63,4 %

67,2 %

63,7 %

65,8 %

52,8 %

53,2 %

53,4 %

54,1 %

86,8 %

89,9 %

66,4 %

70,7 %

63,0 %

65,7 %

--

- 2,6 pts

Coût du risque

(734)

(828)

(578)

(914)

(113)

(117)

 

 

(8)

2

(133)

(185)

(1 566)

(2 042)

476

(23,3 %)

Quote-part résultat des entreprises MEE

38

20

 

 

 

 

7

(17)

 

 

 

 

45

4

41

ns

Gains ou pertes sur autres actifs

(11)

8

 

9

 

(1)

 

 

 

 

(4)

(6)

(14)

10

(24)

ns

Résultat avant impôt

1 806

1 273

2 048

1 464

453

413

456

398

57

46

113

31

4 933

3 624

1 309

36,1 %

 

Le résultat avant impôt du pôle Banque de proximité et Assurance est en forte hausse de 36,1 % par rapport à 2020, sous l’effet de la dynamique du PNB et de l’amélioration du coût du risque. Les frais de gestion y compris les coûts de transformation, sont en hausse de 2,1 % par rapport à l’année 2020 en lien avec le développement de l’activité des métiers. Le coût du risque a baissé par rapport 2020 et s’établit à 24 points de base en moyenne annuelle en 2021 vs 35 points en 2020.

Les réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne représentent 78 % du résultat avant impôt du pôle Banque de proximité et Assurance en 2021.

En 2021, malgré le contexte sanitaire, le réseau Banque Populaire affiche une activité commerciale dynamique, qui s’appuie sur la croissance et l’équipement de son fonds de commerce. Les Banques Populaires présentent ainsi une progression de + 4,6 % de leur stock de clients bancarisés principaux, dont + 4,8 % pour les clients équipés. Le nombre de clients professionnels actifs augmente de + 5,0 %, ainsi que le nombre de clients entreprises actifs : + 5,7 % sur l’année.

Les Banques Populaires présentent une collecte soutenue, dans un environnement économique toujours très concurrentiel. Les encours de dépôts bilanciels (hors épargne centralisée) ont progressé de + 7,3 % à 245,6 milliards d’euros. Les encours d’épargne financière s’établissent, quant à eux, à 85,1 milliards d’euros à fin 2021 (+ 8,0 %), portés par l’assurance vie, qui affiche une croissance de + 3,1 milliards d’euros (+ 5,6 %), et par les OPC, dont l’encours augmente de + 2,2 milliards d’euros (+ 12,8 %).

Malgré la persistance du contexte de crise sanitaire, les encours de dépôts progressent de + 7,2 % sur le marché des particuliers, et de + 7,9 % sur les marchés des professionnels, entreprises et institutionnels.

Les placements de la clientèle des particuliers se sont orientés à la fois vers l’épargne bilancielle (+ 7,5 %) et l’épargne financière (+ 6,5 %). Les dépôts à vue contribuent fortement à la progression de l’épargne bilancielle sur l’année, avec une hausse significative de + 9,7 % (+ 3,4 milliards d’euros), ce qui porte leurs encours à 38,4 milliards d’euros à fin 2021. Les encours des Livrets s’accroissent de + 9,5 % à 56,0 milliards d’euros à fin 2021, notamment portés par les Livrets Jeune et Ordinaires dont l’encours progresse de + 13,7 % à 26,3 milliards d’euros, ainsi que par le Livret A qui croît de + 1,4 milliard d’euros à 15,0 milliards d’euros à fin 2021. L’encours des Livrets de Développement Durable augmente de + 0,4 milliard d’euros (soit + 3,9 %), pour atteindre 10,0 milliards d’euros à fin 2021. L’encours d’épargne-logement progresse dans de moindres proportions, de + 0,2 milliard d’euros sur l’année (soit + 0,7 % à 22,1 milliards d’euros). Compte tenu de l’environnement de taux d’intérêt bas, les comptes à terme poursuivent, quant à eux, leur mouvement de repli, leur encours reculant de - 16,4 % pour atteindre 1,0 milliard d’euros à fin décembre 2021.

La clientèle des professionnels, entreprises et institutionnels, contribue significativement à la progression de l’épargne bilancielle. Elle continue notamment à favoriser les dépôts à vue (+ 8,9 % soit + 8,1 milliards d’euros, soit un niveau d’encours de 98,7 milliards d’euros à fin décembre 2021), et les Livrets (+ 8,8 % soit + 1,0 milliard d’euros à 12,9 milliards d’euros). L’encours des comptes à terme progresse également de + 2,4 milliards d’euros, soit + 9,6 %, pour atteindre 27,2 milliards d’euros à fin décembre 2021.

Les Banques Populaires confirment leur rôle actif dans le financement de l’économie, avec une progression annuelle de leurs encours de crédits de + 6,3 %, à 276,4 milliards d’euros à fin décembre 2021.

La progression des encours de crédits sur le marché des particuliers (+ 9,3 % à 141,6 milliards d’euros à fin décembre 2021) est portée par la croissance soutenue des encours de crédits immobiliers (+ 9,3 % à 128,6 milliards d’euros), dans un contexte de taux durablement bas qui favorise la demande. Les crédits à la consommation concourent également à la progression des encours de crédits avec une croissance de + 9,5 % à 12,5 milliards d’euros à fin 2021.

Sur les marchés des professionnels, entreprises et institutionnels, la croissance des encours est plus modérée (+ 3,4 %), ce qui les porte à 134,8 milliards d’euros à fin décembre 2021, appuyée par l’évolution des crédits d’équipement (+ 8,1 % à 77,2 milliards d’euros).

Le produit net bancaire du réseau Banque Populaire s’élève à 6,9 milliards d’euros en 2021, en progression (+ 8,7 %) par rapport à 2020 (+ 8,9 % hors variation de la provision épargne-logement).

La marge d’intérêt(1) s’établit à 4,1 milliards d’euros, en hausse de + 351,6 millions d’euros sur un an. Dans un environnement de taux d’intérêt durablement bas, elle est portée par la forte dynamique des volumes sur l’activité commerciale et le recul du coût de la collecte (avec notamment une augmentation des dépôts à vue dans les ressources clientèle et le recul des comptes à terme), des refinancements à taux très faibles voire négatifs, sous la forme de TLTRO, ainsi que l’embellie observée sur les marchés financiers générant des impacts positifs de variation de juste valeur sur les actifs financiers. Par ailleurs, un changement de norme comptable impose dorénavant l’enregistrement des commissions d’aval PMG(2) en marge d’intérêt (- 96 millions d’euros).

Les commissions affichent une nette augmentation (+ 11,4 %) à 2,8 milliards d’euros, notamment les commissions liées à l’activité crédit (+ 22,2 %), portées par l’ADE (Assurance Des Emprunteurs) à + 11,1 % et le reclassement en marge d’intérêt des commissions d’aval PMG (+ 96 millions d’euros) ainsi que les commissions sur l’épargne financière (+ 8,2 %). Les commissions sur moyens de paiement (+ 8,8 %) et sur gestion de compte (+ 6,6 %) sont bien orientées, signe d’une reprise de la croissance économique.

Les produits et charges des autres activités se dégradent de 66,0 millions d’euros, en raison de la prise en compte de provisions pour litiges et risques au 4e trimestre 2021.

Les produits nets des activités d’assurance, qui concernent les filiales Prépar Vie et Prépar IARD de la BRED, affichent un repli (- 21,3 millions d’euros soit - 14,2 %), de par la reprise de provision sur garantie risque plancher à hauteur de + 16 millions d’euros en 2020 et d’une activité moins soutenue en 2021.

Les frais de gestion progressent significativement (- 112,1 millions d’euros soit + 2,6 %) à - 4,4 milliards d’euros, portés notamment par les frais de personnel en raison de l’accroissement des rémunérations variables (notamment intéressement et participation) en lien avec de meilleurs résultats. Les autres frais de gestion restent maîtrisés, s’appuyant sur les économies réalisées au niveau des services extérieurs, du reclassement en coût du risque des frais de recouvrement et enfin du bénéfice de la disparition de la part régionale de la CVAE (Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises).

Les coûts de transformation présentent une hausse significative à - 56,6 millions d’euros en 2021 comparés à - 32,0 millions d’euros en 2020 (soit + 76,5 %) et se répartissent sur la quasi-totalité des établissements. Les principaux établissements impactés sont Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne (- 16,6 millions d’euros), BRED (- 6,8 millions d’euros), Banque Populaire du Nord (- 6,0 millions d’euros), Banque Populaire Occitane (- 5,5 millions d’euros) et Crédit Coopératif (- 3,8 millions d’euros), qui portent - 38,7 millions des coûts de transformation du réseau Banques Populaires, soit 68,3 % du total.

Le résultat brut d’exploitation se situe à 2,5 milliards d’euros et progresse de + 21,2 % ; le coefficient d’exploitation s’améliore de 3,8 points pour atteindre 63,4 % en 2021.

Le coût du risque recule sensiblement de - 11,4 % à - 0,7 milliard d’euros, après une année 2020 fortement impactée par la crise sanitaire. Au final, le coût du risque atteint 10,68 % du PNB (vs 13,12 % en 2020). Rapporté aux encours de crédits clientèle, il s’élève à 27 points de base à fin décembre 2021, en repli de 7 points par rapport à fin décembre 2020.

La contribution des Banques Populaires au résultat avant impôt du pôle Banque de proximité et Assurance s’élève à 1,8 milliard d’euros, en croissance de + 41,9 % par rapport à 2020.

Dans un contexte de reprise de l’activité économique, les Caisses d’Epargne présentent un exercice 2021 particulièrement dynamique commercialement, avec une production de 71 milliards d’euros de crédits accordés au titre du financement de l’économie, soit + 5 % par rapport à 2020. Après un recul en 2020 lié à la crise sanitaire, l’année 2021 marque un retour à la normale ; les clients bancarisés principaux affichent une progression de + 2,7 % sur un an, et un rythme de croissance annuel moyen sur ces deux dernières années qui revient à son niveau d’avant crise (+ 0,9 % par an). Par ailleurs, la croissance du fonds de commerce est également soutenue sur les clients actifs professionnels, en hausse de + 7,1 %, ainsi que sur les clients actifs entreprises, qui progressent de + 14,5 % par rapport à 2020.

(1)

Les commissions sur épargne centralisée sont retraitées de la marge d’intérêt et intégrées dans les commissions.

(2)

Les encours de prêts étudiés et accordés par les Banques Populaires Régionales aux sociétaires CASDEN (Prêts Mutualistes Garantis) sont garantis à hauteur de 100 % du risque moyennant une commission d’aval payée par les Banques Populaires de 0,15 % pour les PMG concernant les sociétaires Éducation Nationale et de 0,19 % pour les PMG concernant les sociétaires Fonction Publique.

 

Au sein d’un marché de l’épargne toujours concurrentiel, les Caisses d’Epargne voient leur collecte s’accroître par rapport à 2020 pour atteindre 294,2 milliards d’euros d’encours bilanciels hors épargne centralisée (+ 4,7 % soit + 13,2 milliards d’euros). Les encours de collecte progressent de + 3,4 % sur le marché des particuliers, et + 5,7 % sur les marchés des professionnels, entreprises et institutionnels.

Le contexte encore favorable à l’épargne de précaution en 2021 oriente les placements de la clientèle des particuliers vers l’épargne bilancielle. Celle-ci augmente de + 3,6 % à 239,2 milliards d’euros (soit + 8,4 milliards d’euros) sous l’effet conjugué de la croissance des encours de dépôts à vue, à 52,4 milliards d’euros (+ 9,0 % soit + 4,3 milliards d’euros) et des Livrets, à 123,1 milliards d’euros (+ 3,9 % soit + 4,6 milliards d’euros). Le Livret A enregistre une progression de ses encours (+ 1,8 % soit + 1,4 milliard d’euros), ainsi que le Livret Jeune et le Livret B (+ 14,2 % soit + 2,6 milliards d’euros). L’encours d’épargne-logement est relativement stable (+ 0,1 % à 59,9 milliards dâ€