6.1 Chiffres clés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(1)

CRR/ CRD IV sans mesures transitoires ; les fonds propres additionnels de catégorie 1 tiennent compte des émissions subordonnées devenues non éligibles au taux de phase-out en vigueur.

(2)

Réserves nettes des retraitements prudentiels.

(3)

Y compris risque de règlement livraison.

(4)

Regroupement des pôles Gestion d’actifs et de fortune & Banque de Grande Clientèle.

(5)

Sur la base du term sheet sur le TLAC du Conseil de Stabilité Financière du 9 novembre 2015.

(6)

Basée sur la notification de l’ACPR du 22/03/2021.

 

 

 

31/12/2021

31/12/2020

Coût du risque (en points de base) (1)

23

41

Taux d’encours douteux/Encours bruts

2,4 %

2,5 %

Dépréciations constituées/Encours bruts

42,7 %

43,9 %

VaR consolidée du Groupe BPCE (en millions d’euros)

8,3

12,1

Réserves de liquidité (en milliards d’euros)

329

307

(1)

Hors éléments exceptionnels

 

 

en millions d’euros

31/12/2021

30/09/2021

30/06/2021

31/03/2021

31/12/2020

FONDS PROPRES DISPONIBLES

Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1)

69 764

69 897

68 440

69 743

68 969

Fonds propres de catégorie 1

69 764

69 897

68 440

69 743

68 978

Fonds propres totaux

82 715

78 093

76 991

78 933

78 235

RISQUES PONDÉRÉS

Montant total des risques pondérés

441 428

442 119

439 589

434 082

431 222

RATIOS DE FONDS PROPRES (EN POURCENTAGE DES RISQUES PONDÉRÉS)

Ratio de fonds propres de base de catégorie 1

15,80 %

15,81 %

15,57 %

16,07 %

15,99 %

Ratio de fonds propres de catégorie 1

15,80 %

15,81 %

15,57 %

16,07 %

16,00 %

Ratio de fonds propres totaux

18,74 %

17,66 %

17,51 %

18,18 %

18,14 %

EXIGENCES DE FONDS PROPRES SUPPLÉMENTAIRES POUR FAIRE FACE AUX RISQUES AUTRES QUE LE RISQUE DE LEVIER EXCESSIF (EN POURCENTAGE DES RISQUES PONDÉRÉS)

Exigences de fonds propres supplémentaires pour faire face aux risques autres que le risque de levier excessif

1,75 %

1,75 %

1,75 %

1,75 %

1,75 %

dont : à satisfaire avec des fonds propres CET1

1,31 %

1,31 %

1,31 %

1,31 %

1,31 %

dont : à satisfaire avec des fonds propres de catégorie 1

1,31 %

1,31 %

1,31 %

1,31 %

1,31 %

Exigences totales de fonds propres SREP

9,75 %

9,75 %

9,75 %

9,75 %

9,75 %

EXIGENCE GLOBALE DE COUSSIN ET EXIGENCE GLOBALE DE FONDS PROPRES (EN POURCENTAGE DES RISQUES PONDÉRÉS)

Coussin de conservation des fonds propres

2,50 %

2,50 %

2,50 %

2,50 %

2,50 %

Coussin de conservation découlant du risque macroprudentiel ou systémique constaté au niveau d’un État membre

0,00 %

0,00 %

0,00 %

0,00 %

0,00 %

Coussin de fonds propres contracyclique spécifique à l’établissement

0,02 %

0,01 %

0,01 %

0,01 %

0,01 %

Coussin pour le risque systémique

0,00 %

0,00 %

0,00 %

0,00 %

0,00 %

Coussin pour les établissements d’importance systémique mondiale

1,00 %

1,00 %

1,00 %

1,00 %

1,00 %

Coussin pour les autres établissements d’importance systémique

0,00 %

0,00 %

0,00 %

0,00 %

0,00 %

Exigence globale de coussin

3,52 %

3,51 %

3,51 %

3,51 %

3,51 %

Exigences globales de fonds propres

13,27 %

13,26 %

13,26 %

13,26 %

13,26 %

Fonds propres CET1 disponibles après le respect des exigences totales de fonds propres SREP(1)

9,99 %

10,00 %

9,76 %

10,25 %

10,18 %

RATIO DE LEVIER

Mesure de l’exposition totale

1 212 857

1 208 391

1 198 965

1 283 262

1 238 142

Ratio de levier

5,75 %

5,78 %

5,71 %

5,43 %

5,57 %

EXIGENCES DE FONDS PROPRES SUPPLÉMENTAIRES POUR FAIRE FACE AU RISQUE DE LEVIER EXCESSIF (EN POURCENTAGE DE LA MESURE DE L’EXPOSITION TOTALE)

Exigences de fonds propres supplémentaires pour faire face au risque de levier excessif

0,00 %

0,00 %

0,00 %

 

 

dont : à satisfaire avec des fonds propres CET1

0,00 %

0,00 %

0,00 %

 

 

Exigences de ratio de levier SREP totales

3,23 %

3,23 %

3,23 %

 

 

EXIGENCE DE COUSSIN LIÉ AU RATIO DE LEVIER ET EXIGENCE DE RATIO DE LEVIER GLOBALE (EN POURCENTAGE DE LA MESURE DE L’EXPOSITION TOTALE)

Exigence de coussin lié au ratio de levier

-

-

-

 

 

Exigence de ratio de levier globale

3,23 %

3,23 %

3,23 %

 

 

RATIO DE COUVERTURE DES BESOINS DE LIQUIDITÉ

Actifs liquides de qualité élevée (HQLA) totaux (valeur pondérée -moyenne)

222 399

230 746

202 842

227 186

203 029

Sorties de trésorerie — Valeur pondérée totale

205 973

215 817

191 004

203 894

191 463

Entrées de trésorerie — Valeur pondérée totale

67 903

69 934

70 047

71 610

70 495

Sorties de trésorerie nettes totales (valeur ajustée)

138 069

145 883

120 957

132 284

120 968

Ratio de couverture des besoins de liquidité

161,08 %

158,17 %

167,70 %

171,74 %

167,84 %

RATIO DE FINANCEMENT STABLE NET

Financement stable disponible total

875 323

845 049

841 840

 

 

Financement stable requis total

756 669

734 732

726 414

 

 

Ratio NSFR

115,68 %

115,01 %

115,89 %

 

 

(1)

Chiffres au 31/12/2020, 31/03/2021 et 30/06/2021 modifiés par rapport à ceux publiés dans l’actualisation semestrielle du rapport pilier III 2020, en raison d’une évolution de la méthodologie EBA

 

6.1.1 Typologie des risques

 

Macro-familles de risques

Définitions

Risques de crédit et de contrepartie

Risque de pertes résultants de l’incapacité des clients, d’émetteurs ou d’autres contreparties à faire face à leurs engagements financiers. Il Inclut le risque de contrepartie afférant aux opérations de marché(risque de remplacement) et aux activités de titrisation. Il peut être aggravé par le risque de concentration.

Risques financiers

 

Risque de marché

Risque de perte de valeur d’instruments financiers résultants des variations de paramètres de marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces paramètres. Les paramètres concernés sont notamment les taux de change, les taux d’intérêt ainsi que les prix des titres (actions, obligations) et des matières premières, des dérivés et de tout autre actif tels que les actifs immobiliers.

Risque de liquidité

Risque que le Groupe ne puisse faire face à ses besoins de trésorerie ou à ses besoins de collatéral au moment où ils sont dus et à un coût raisonnable.

Risque structurel de taux d’intérêt

Risques de pertes de marge d’intérêt ou de valeur de la position structurelle à taux fixe en cas de variation sur les taux d’intérêt. Les risques structurels de taux d’intérêt sont liés aux activités commerciales et aux opérations de gestion propre

Risque de spread de crédit

Risque lié à la dégradation de la qualité de la signature d’un émetteur particulier ou d’une catégorie particulière d’émetteurs.

Risque de change

Risque de pertes de marge d’intérêt ou de valeur de la position structurelle à taux fixe en cas de variation sur le taux d’intérêt de change. Les risques structurels de taux et de change sont liés aux activités commerciales et aux opérations de gestion propre.

Risques non-financiers

 

Risque de non-conformité

Risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte financière significative ou d’atteinte à la réputation, qui naît du non-respect de dispositions propres aux activités bancaires financière, qu’elles soient de nature législative ou réglementaire, nationale ou européenne directement applicables, ou qu’il s’agisse de normes professionnelles et déontologiques, ou d’instructions des dirigeants effectifs prises notamment en application des orientations de l’organe de surveillance.

Risque opérationnel

Risque de pertes résultant d’une inadaptation ou d’une défaillance imputable à des procédures, personnels et systèmes internes comme notamment les systèmes d’information, ou à des évènements extérieurs, y compris les évènements de faible probabilité d’occurrence, mais à risque de perte élevé.

Risques de souscription d’assurance

Risque, au-delà de la gestion des risques actifs/passifs (risques de taux, de valorisation, de contrepartie et de change, de tarification des primes du risque de mortalité et des risques structurels liés aux activités d’assurance vie et dommage y compris les pandémies, les accidents et les catastrophes (séismes, ouragans, catastrophes industrielles, actes de terrorismes et conflits militaires).

Risques stratégiques d’activité et d’écosystème

 

Risque de solvabilité

Risque d’incapacité de la société à faire face à ses engagements à long terme et/ou à assurer la continuité des activités ordinaires dans le futur.

Risque climatique

Vulnérabilité des activités bancaires au changement climatique où l’on peut distinguer le risque physique lié directement au changement climatique et le risque de transition lié à la lutte contre le changement climatique.

 

6.1.2 Évolutions réglementaires

 

Lors de ses sessions de juin et juillet 2021, le Comité des Services Financiers de l’Union européenne, composé de représentants de haut niveau des États membres et de la Commission européenne, a présenté un état des lieux des mesures destinées à accompagner le secteur bancaire et les emprunteurs face à la crise liée à la pandémie, et proposé aux États membres de réfléchir à de nouvelles mesures qui pourraient être mises en place, en particulier en matière de flexibilité réglementaire et de supervision.

Or, ces réunions se sont inscrites dans un contexte général de défiance entre États Membres qui ne partagent pas la même vision de l’Union Bancaire, ce qui fait peser le risque d’une « césure » politique et économique majeure en Europe.

Le couple franco-allemand n’impose plus sa vision au reste de l’Europe et sa capacité à « faire cause commune » sur certains sujets apparait fragilisée, après deux mois d’âpres discussions en Allemagne cet automne pour former un gouvernement de coalition entre les sociaux-démocrates du SPD, les libéraux du FPD et les Verts et le lancement anticipé et non sans turbulences de la campagne électorale en France qui s’achèvera au 1er tour de l’élection présidentielle le 10 avril 2022.

C’est aussi dans ce contexte national « singulier » que la France présidera, pour 6 mois, aux destinées de l’Union européenne, à compter du 1er janvier 2022.

Compte tenu de l’évolution de la situation sanitaire, les autorités ont prolongé certains assouplissements réglementaires. La Commission européenne a notamment pris la décision d’autoriser le maintien de la garantie d’État des Prêts Garantis par l’État (PGE) au-delà de 6 ans en cas d’accord de conciliation, de plan de sauvegarde ou de redressement. Le Gouvernement français a également encouragé en décembre dernier le recours à la Médiation du crédit pour les éventuelles difficultés de remboursement, même si le cas échéant les restructurations pourraient mécaniquement entrainer la déclaration en défaut des clients.

Le 18 juin dernier, la BCE a prolongé de 9 mois (jusqu’en mars 2022) l’autorisation pour les banques d’exclure de leur ratio de levier certaines expositions sur les banques centrales. Cette disposition, en vigueur depuis septembre 2020, devait expirer le 27 juin. La BCE a justifié sa décision en précisant que des circonstances macroéconomiques exceptionnelles perduraient.

Enfin, comme annoncé le 1er juillet dernier, la BCE a levé les dernières restrictions encore en vigueur sur les versements de dividendes et les rachats d’actions dès fin septembre 2021.

Parallèlement, la matérialisation du risque de crédit et les expositions sur la finance à effet de levier sur laquelle le niveau de risques devient significatif continuent d’inquiéter les superviseurs européens et la BCE, en particulier, dans le contexte actuel.

Dans ce climat de désunion bancaire, de fragmentation des marchés, de renationalisation des résolutions ou de résurgence des problèmes de concurrence, la publication très attendue et plusieurs fois repoussée de la transposition de l’accord de Bâle par la Commission européenne est intervenue le 27 octobre.

Après l’échec des discussions de l’Eurogroupe des 17 juin et 6 décembre sur la finalisation de l’Union Bancaire (achoppements sur EDIS, sur le traitement prudentiel des dettes souveraines et sur le sujet home/host qui reste extrêmement sensible), les dirigeants de la zone euro rassemblés lors d’un Sommet le 16 décembre ont rappelé qu’une union bancaire achevée et une union des marchés des capitaux intégrée et performante sont primordiales pour assurer la stabilité du système financier et soutenir la compétitivité de l’UE. À cette fin, l’entrée en vigueur de l’accord modifiant le traité instituant le mécanisme européen de stabilité et l’introduction anticipée du filet de sécurité (backstop) pour le Fonds de résolution unique sont particulièrement attendues.

Enfin, la Commission Européenne a renouvelé sa stratégie sur la finance durable (visant à lutter contre le changement climatique) tout en annonçant une accélération des travaux EBA : mandat CRR2 avancé à 2023 au lieu de 2025 sur l’impact de la politique ESG sur le Pilier 1 et publié le 15 décembre sa nouvelle stratégie sur la finance numérique visant à améliorer et moderniser la déclaration d’informations aux fins de surveillance financière dans l’UE.