6.1 Chiffres clés
(1) |
CRR/ CRD IV sans mesures transitoires ; les fonds propres additionnels de catégorie 1 tiennent compte des émissions subordonnées devenues non éligibles au taux de phase-out en vigueur. |
|
31/12/2022 |
31/12/2021 |
Coût du risque (en points de base) (1) |
24 |
23 |
Taux d’encours douteux/Encours bruts |
2,3 % |
2,4 % |
Dépréciations constituées/Encours bruts |
41,3 % |
42,7 % |
VaR consolidée du Groupe BPCE (en millions d’euros) |
10,3 |
8,3 |
Réserves de liquidité (en milliards d’euros) |
322 |
329 |
(1)
Hors éléments exceptionnels. |
en millions d’euros |
a |
b |
c |
d |
e |
|
31/12/2022 |
30/09/2022 |
30/06/2022 |
31/03/2022 |
31/12/2021 |
||
|
FONDS PROPRES DISPONIBLES |
|||||
1 |
Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1) |
69 665 |
69 453 |
68 557 |
68 181 |
69 764 |
2 |
Fonds propres de catégorie 1 |
69 665 |
69 453 |
68 557 |
68 181 |
69 764 |
3 |
Fonds propres totaux |
82 424 |
83 212 |
82 322 |
83 061 |
82 715 |
|
RISQUES PONDÉRÉS |
|||||
4 |
Montant total des risques pondérés |
460 858 |
460 514 |
459 214 |
448 000 |
441 428 |
|
RATIOS DE FONDS PROPRES (EN POURCENTAGE DES RISQUES PONDÉRÉS) |
|||||
5 |
Ratio de fonds propres de base de catégorie 1 |
15,12 % |
15,08 % |
14,93 % |
15,22 % |
15,80 % |
6 |
Ratio de fonds propres de catégorie 1 |
15,12 % |
15,08 % |
14,93 % |
15,22 % |
15,80 % |
7 |
Ratio de fonds propres totaux |
17,88 % |
18,07 % |
17,93 % |
18,54 % |
18,74 % |
|
EXIGENCES DE FONDS PROPRES SUPPLÉMENTAIRES POUR FAIRE FACE AUX RISQUES AUTRES QUE LE RISQUE DE LEVIER EXCESSIF (EN POURCENTAGE DES RISQUES PONDÉRÉS) |
|||||
EU 7a |
Exigences de fonds propres supplémentaires pour faire face aux risques autres que le risque de levier excessif |
2,00 % |
2,00 % |
2,00 % |
2,00 % |
1,75 % |
EU 7b |
dont : à satisfaire avec des fonds propres CET1 |
1,13 % |
1,13 % |
1,50 % |
1,50 % |
1,31 % |
EU 7c |
dont : à satisfaire avec des fonds propres de catégorie 1 |
1,50 % |
1,50 % |
1,50 % |
1,50 % |
1,31 % |
EU 7d |
Exigences totales de fonds propres SREP |
10,00 % |
10,00 % |
10,00 % |
10,00 % |
9,75 % |
|
EXIGENCE GLOBALE DE COUSSIN ET EXIGENCE GLOBALE DE FONDS PROPRES (EN POURCENTAGE DES RISQUES PONDÉRÉS) |
|||||
8 |
Coussin de conservation des fonds propres |
2,50 % |
2,50 % |
2,50 % |
2,50 % |
2,50 % |
EU 8a |
Coussin de conservation découlant du risque macroprudentiel ou systémique constaté au niveau d’un État membre |
0,00 % |
0,00 % |
0,00 % |
0,00 % |
0,00 % |
9 |
Coussin de fonds propres contracyclique spécifique à l’établissement |
0,03 % |
0,01 % |
0,02 % |
0,02 % |
0,02 % |
EU 9a |
Coussin pour le risque systémique |
0,00 % |
0,00 % |
0,00 % |
0,00 % |
0,00 % |
10 |
Coussin pour les établissements d’importance systémique mondiale |
1,00 % |
1,00 % |
1,00 % |
1,00 % |
1,00 % |
EU 10a |
Coussin pour les autres établissements d’importance systémique |
0,00 % |
0,00 % |
0,00 % |
0,00 % |
0,00 % |
11 |
Exigence globale de coussin |
3,53 % |
3,51 % |
3,52 % |
3,52 % |
3,52 % |
EU 11a |
Exigences globales de fonds propres |
13,53 % |
13,51 % |
13,52 % |
13,52 % |
13,27 % |
12 |
Fonds propres CET1 disponibles après le respect des exigences totales de fonds propres SREP |
9,12 % |
9,08 % |
8,93 % |
9,22 % |
9,99 % |
|
RATIO DE LEVIER |
|||||
13 |
Mesure de l’exposition totale |
1 388 681 |
1 408 372 |
1 355 218 |
1 242 971 |
1 212 857 |
14 |
Ratio de levier |
5,02 % |
4,93 % |
5,06 % |
5,49 % |
5,75 % |
|
EXIGENCES DE FONDS PROPRES SUPPLÉMENTAIRES POUR FAIRE FACE AU RISQUE DE LEVIER EXCESSIF (EN POURCENTAGE DE LA MESURE DE L’EXPOSITION TOTALE) |
|||||
EU 14a |
Exigences de fonds propres supplémentaires pour faire face au risque de levier excessif |
0,00 % |
0,00 % |
0,00 % |
0,00 % |
0,00 % |
EU 14b |
dont : à satisfaire avec des fonds propres CET1 |
0,00 % |
0,00 % |
0,00 % |
0,00 % |
0,00 % |
EU 14c |
Exigences de ratio de levier SREP totales |
3,00 % |
3,00 % |
3,00 % |
3,23 % |
3,23 % |
|
EXIGENCE DE COUSSIN LIÉ AU RATIO DE LEVIER ET EXIGENCE DE RATIO DE LEVIER GLOBALE (EN POURCENTAGE DE LA MESURE DE L’EXPOSITION TOTALE) |
|||||
EU 14d |
Exigence de coussin lié au ratio de levier |
- |
- |
- |
- |
- |
EU 14e |
Exigence de ratio de levier globale |
3,00 % |
3,00 % |
3,00 % |
3,23 % |
3,23 % |
|
RATIO DE COUVERTURE DES BESOINS DE LIQUIDITÉ |
|||||
15 |
Actifs liquides de qualité élevée (HQLA) totaux (valeur pondérée -moyenne) |
220 984 |
210 361 |
185 958 |
218 414 |
222 399 |
EU 16a |
Sorties de trésorerie — Valeur pondérée totale |
208 095 |
228 626 |
225 657 |
223 048 |
205 973 |
EU 16b |
Entrées de trésorerie — Valeur pondérée totale |
66 970 |
79 433 |
84 314 |
76 936 |
67 903 |
16 |
Sorties de trésorerie nettes totales (valeur ajustée) |
141 125 |
149 192 |
141 342 |
146 113 |
138 069 |
17 |
Ratio de couverture des besoins de liquidité |
156,59 % |
141,00 % |
131,57 % |
149,48 % |
161,08 % |
|
RATIO DE FINANCEMENT STABLE NET |
|||||
18 |
Financement stable disponible total |
828 977 |
854 269 |
843 577 |
875 246 |
875 323 |
19 |
Financement stable requis total |
780 086 |
783 702 |
773 139 |
767 840 |
756 669 |
20 |
Ratio NSFR |
106,27 % |
109,00 % |
109,11 % |
113,99 % |
115,68 % |
6.1.1 Typologie des risques
Macro-familles de risques |
Définitions |
Risques de crédit et de contrepartie |
Risque de pertes résultants de l’incapacité des clients, d’émetteurs ou d’autres contreparties à faire face à leurs engagements financiers. Il Inclut le risque de contrepartie afférant aux opérations de marché(risque de remplacement) et aux activités de titrisation. Il peut être aggravé par le risque de concentration. |
Risques financiers |
|
•
Risque de marché |
Risque de perte de valeur d’instruments financiers résultants des variations de paramètres de marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces paramètres. Les paramètres concernés sont notamment les taux de change, les taux d’intérêt ainsi que les prix des titres (actions, obligations) et des matières premières, des dérivés et de tout autre actif tels que les actifs immobiliers. |
•
Risque de liquidité |
Risque que le groupe ne puisse faire face à ses besoins de trésorerie ou à ses besoins de collatéral au moment où ils sont dus et à un coût raisonnable. |
•
Risque structurel de taux d’intérêt |
Risques de pertes de marge d’intérêt ou de valeur de la position structurelle à taux fixe en cas de variation sur les taux d’intérêt. Les risques structurels de taux d’intérêt sont liés aux activités commerciales et aux opérations de gestion propre |
•
Risque de spread de crédit |
Risque lié à la dégradation de la qualité de la signature d’un émetteur particulier ou d’une catégorie particulière d’émetteurs. |
•
Risque de change |
Risque de pertes de marge d’intérêt ou de valeur de la position structurelle à taux fixe en cas de variation sur le taux d’intérêt de change. Les risques structurels de taux et de change sont liés aux activités commerciales et aux opérations de gestion propre. |
Risques non-financiers |
|
•
Risque de non-conformité |
Risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte financière significative ou d’atteinte à la réputation, qui naît du non-respect de dispositions propres aux activités bancaires financière, qu’elles soient de nature législative ou règlementaire, nationale ou européenne directement applicables, ou qu’il s’agisse de normes professionnelles et déontologiques, ou d’instructions des dirigeants effectifs prises notamment en application des orientations de l’organe de surveillance. |
•
Risque opérationnel |
Risque de pertes résultant d’une inadaptation ou d’une défaillance imputable à des procédures, personnels et systèmes internes comme notamment les systèmes d’information, ou à des évènements extérieurs, y compris les évènements de faible probabilité d’occurrence, mais à risque de perte élevé. |
•
Risques de souscription d’assurance |
Risque, au-delà de la gestion des risques actifs/passifs (risques de taux, de valorisation, de contrepartie et de change, de tarification des primes du risque de mortalité et des risques structurels liés aux activités d’assurance vie et dommage y compris les pandémies, les accidents et les catastrophes (séismes, ouragans, catastrophes industrielles, actes de terrorismes et conflits militaires). |
Risques stratégiques d’activité et d’écosystème |
|
•
Risque de solvabilité |
Risque d’incapacité de la société à faire face à ses engagements à long terme et/ou à assurer la continuité des activités ordinaires dans le futur. |
•
Risque climatique |
Vulnérabilité des activités bancaires au changement climatique où l’on peut distinguer le risque physique lié directement au changement climatique et le risque de transition lié à la lutte contre le changement climatique. |
6.1.2 Évolutions réglementaires
Le déclenchement d’une guerre aux portes de l’UE, avec son impact sur l’accès à l’énergie et sur l’accélération de l’inflation a encore plus recentré les travaux réglementaires européens et français sur la protection des consommateurs et la souveraineté économique. Les Européens semblent soudés sur différents sujets, ce qui pousse la commission et les parlementaires à maintenir une activité réglementaire soutenue.
Dans un contexte de difficultés de l’économie « réelle », les colégislateurs ont été particulièrement efficaces dans la prise en charge du paquet bancaire CRR3/CRD6 en 2022.
Le projet de la Commission (octobre 2021) avait déjà repris une part importante de mesures consensuelles entre Etats membres. Le Conseil, sous la présidence française, a ainsi pu trouver un compromis en 6 mois de travail. Les intérêts nationaux se sont exprimés sur quelques sujets politiques comme le niveau d’application des exigences prudentielles de fonds propres (individuel ou consolidé) pour satisfaire les pays host (mécanisme de l’output floor), l’introduction de clause grand-père pour les participations « stratégiques » au bénéfice des IPS allemands, le calcul forfaitaire du risque opérationnel sans prise en compte des pertes historiques pour les banques espagnoles… Au Parlement européen, la forte fragmentation des partis a favorisé un travail accéléré par absence de majorité sur la plupart des propositions d’amendement y compris sur les demandes des écologistes pour utiliser les banques comme outil de verdissement de l’économie européenne. Le compromis reste donc proche du projet initial de la Commission et des amendements techniques du projet du Conseil, sauf sur des sujets de gouvernance propres au texte européen : le traitement des succursales de pays tiers et les modalités d’évaluation de l’aptitude des dirigeants. Ainsi les travaux du Trilogue devraient également être conclus rapidement en 2023.
S’agissant du cadre de résolution, l’Eurogroupe en juin 2022 a validé une approche pragmatique et a demandé à la Commission de recentrer le projet de réforme sur un nombre de sujet limités (hiérarchie des créances, notion d’intérêt public…) afin de clarifier le traitement applicable aux banques de taille moyenne. Le Parlement regrette que le projet de fonds de garantie européen soit exclu du champ de la révision et demande des engagements forts. Un projet législatif est attendu pour 2023.
L’agenda réglementaire reste soutenu pour les banques et BPCE : initiative sur l’euro digital, révision de la directive sur le crédit à la consommation, révision de la directive sur la commercialisation à distance des services financiers, ainsi que l’accélération de l’agenda de finance durable, et la finalisation des travaux sur l’open finance.
Sur l’euro digital, la commission travaille sur un texte qui précisera la base légale, et qui sera publié fin mai 2023.
La directive crédit à la consommation est toujours en négociation au trilogue, ou les discussions continuent sur l’inclusion des GAFAMs, qui font du paiement différé/fractionné sur leurs biens et services, dans le champ de la directive.
Sur la directive commercialisation à distance des services financiers, il s’agit d’abroger les dispositions du texte pour les intégrer dans la directive Droit des Consommateurs.
Sur la finance durable, de nombreux textes ont déjà été adoptés et sont en phase d’implémentation et de développement technique : EU taxonomy, CSRD (corporate sustainability disclosure regulation) qui remplace NFRD et intégrera les standards de reporting extra financiers (EFRAG, SFDR -sustainable finance disclosure regulation – Déforestation), tandis que d’autres textes sont en cours de négociation : CSDDD (Corporate sustainability due diligence directive) – devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité, et EU green bond standards.